Représentation en Salle Roland Huguet à Montigny-en-Gohelle
Note de l’auteur
« On ne sait jamais par qui les textes qu’on écrit seront lus. Ni comment ils traverseront le temps, les esprits. J’ai écrit des bribes de textes en novembre 2015. J’étais alors incapable de les organiser. Mes silences faisaient écho au blanc de la page qui s’installait, insidieusement. Dans ces paysages de neige pourtant, il y a un dialogue sourd avec la mort, avec l’amour, avec la vie aussi.
C’est alors qu’ il y eut l’édition d’Obscurité ensemble, sobre, sans mots au verso, sans promotion ni bruits, dans le respect des absents, grâce à l’éditeur La Feuille de Thé. Je pensais que ces textes seraient destinés à être lus dans les têtes, en toute intimité et en solitaire.
Et un jour…
Assis sur le canapé, un beau matin, le directeur de la compagnie Franche Connexion venait de lire l’ouvrage fraîchement imprimé. Je me rappelle très bien de lui ; il lève la tête et me dit : « je suis tombé amoureux… d’Obscurité ensemble. » Stéphane Titelein a une présence qui en dit beaucoup. Le savoir prendre en main, mettre en voix et en corps ces poèmes mais aussi ces absences, et devenir musique, scansion, les voir enfin prendre corps : c’est inespéré.
J’ai rencontré Stéphane Titelein lors d’une résidence artistique dans les Hauts-de-France. Je découvrais le lieu qu’il avait créé avec sa compagnie Franche Connexion : l’École Buissonnière, ancienne école primaire de Montigny-en-Gohelle devenu théâtre populaire et social. Puis je l’ai découvert sur scène, en particulier dans l’époustouflant Misérables, où il incarne à lui seul, insatiable de mots, tous les personnages du roman de Victor Hugo. Je me réjouis de ces rencontres : rencontre entre un livre et un lecteur, entre une auteure et un metteur en scène, entre un texte et une voix. J’ai hâte d’entendre et de voir ce texte porté sur la scène, mis en musique et incarné par la compagnie Franche Connexion. J’envisage avec beaucoup de joie ce prolongement d’un livre que je ne pensais pas écrire. »
Claire Audhuy
« Tu dois être très mort
pour qu’il y ait un tel silence
partout dans ma tête »
Texte
Claire audhuy
Mise en scène :
Stéphane Titelein
Avec :
Antoine Chartier (piano)
Timothée Couteau (violoncelle)
Charlie Giezek (batterie)
Stéphane Titelein (chant)
Production :
Thomas Fontaine & Ambre Declercq