Dans le royaume d’Analphabète Ier, la police ramasse tous les ossements humains pour créer un fantôme d’État. Les centres de ramassage se remplissent des vieillards du royaume : Honza livre son grand-père famélique pour le bien de la nation, le Juif implore le tyran, et la Mort ne fait plus peur…
Interné dans le ghetto de Theresienstadt (Terezín) à l’âge de treize ans, Hanuš Hachenburg écrivit clandestinement On a besoin d’un fantôme, une réécriture bouffonne du nazisme qui se rit des bourreaux et de leurs complices. À l’origine, le manuscrit parut dans le magazine clandestin Vedem, auquel contribuaient une quarantaine de jeunes rédacteurs.
Éditée pour la première fois en français en 2015, cette oeuvre étonnante et lucide est accompagnée ici de poèmes du jeune auteur. Cette édition augmentée permet de mieux mesurer la résistance artistique des enfants de Terezín et l’incroyable talent d’un garçon assassiné à Birkenau en juillet 1944.
Textes présentés par Claire Audhuy & Baptiste Cogitore.
Avec le soutien de la Fondation Jan Michalski,
des Amis suisses du Dr Korczak,
de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah,
du DIP, de la République et le Canton de Genève
et du Théâtre de Carouge.
En avril 2015, Claire Audhuy mettait en scène cette pièce avec des élèves de 2nde du lycée Robert Schuman d’Haguenau et du lycée Jean Rostand de Strasbourg. En février 2016, la classe part jouer la pièce dans le lieu même où elle fut écrite, dans l’ancien ghetto de Theresienstadt.
ARTE a réalisé une série de 5 reportages sur cette pièce et sur Hanus Hachenburg, à découvrir sur le site : info.arte.tv
Voici un lien pour revoir en streaming les épisodes : http://info.arte.tv/fr/du-theatre-dans-un-camp-de-concentration.
En février 2014, Rodéo d’âme et le Théâtre de Carouge (Suisse) organisent un atelier particulier : monter On a besoin d’un fantôme avec une dizaine de classes de cycles d’orientation (collèges suisses). Une manière de faire partager un texte inédit et de confronter l’oeuvre à l’épreuve d’un plateau de théâtre.