Eldorado Terezín

Bienvenue à Eldorado Terezín ! Laissez vous guider dans ce fameux camp modèle pour Juifs…

Claire Audhuy reconstitue sur scène la visite du camp de concentration de Terezín, orchestrée par les nazis, pour le Comité International de la Croix-Rouge, en juin 1944. Une maquette filmée permet de découvrir cette “ville idéale” où “il fait bon être Juif” : on y aperçoit des marionnettes miniatures qui récitent leurs textes, manipulées par le SS Karl Rahm qui domine la situation. De temps à autre, le nazi Rahm converse à vue avec sa marionnette portée le Dr. Eppstein, pantin dans la main du bourreau manipulateur.

Après cette visite, la vie dans le camp reprend. Parmi les internés, Hanuš, un jeune garçon de 14 ans, donne ce soir-là une pièce clandestine intitulée On a besoin d’un fantôme, qu’il vient d’écrire et qui évoque l’histoire d’un despote sanguinaire qui appelle à l’extermination des personnes inutiles…


Du théâtre dans les camps nazis

La découverte récente de nombreuses pièces de théâtres concentrationnaires oubliées, et exhumées par Claire Audhuy, permet d’entendre des voix dans la nuit. Ce ne sont pas celles de fantômes ou de revenants mais celles d’hommes et de femmes qui ont osé faire du théâtre là où survivre était déjà une gageure. Se jouant des nazis, ils donnèrent la vie dans les camps de la mort. Ils compilèrent la mémoire des indésirables. Ils apostrophèrent la mort en s’en moquant. Ils rêvèrent de libération, de retour, de vie après les camps. C’est ce que fit en 1943 le jeune Hanuš Hachenburg, interné à 14 ans à Terezín : il écrivit clandestinement sa pièce pour marionnettes On a besoin d’un fantôme.


Rire malgré tout

Jouer ces pièces aujourd’hui est d’une troublante mais réelle actualité. Les fantômes qui errent et terrorisent les populations, manipulés par des tyrans sanguinaires, sont malheureusement toujours présents. Les populations persécutées fuient et paient le prix fort pour survivre : exil, camps, enfermement, exclusion. Le racisme, l’antisémitisme, la haine de l’autre prennent d’autres visages. Les attentats se multiplient. Jouer ces pièces, les faire connaître, c’est mettre en lumière des processus de rejet mais aussi des résistances, des solidarités, des tentatives de vivre-ensemble. La farce écrite par Hanuš Hachenburg nous rappelle qu’il ne faut pas oublier de rire. De ce rire noir ou jaune, de cette ironie… qui peuvent nous permettre de dépasser la sidération et la peur. Qui permettent de rester des hommes.


La pièce On a besoin d’un fantôme

Le roi Analphabète Ier veut absolument que tout le monde pense comme lui. Pour épouvanter ses sujets, il décide de créer un fantôme d’Etat. Les Saucissons Brutaux, qui constituent sa garde rapprochée, arrêtent toutes les personnes de plus de soixante ans afin de récupérer leurs ossements. Les centres de ramassage se remplissent des vieillards du royaume dont les os permettront de fabriquer le fantôme. Honza livre son grand-père famélique pour le bien de la nation, le Juif implore le tyran, et la Mort ne fait plus peur…




Mise en scène et texte : Claire Audhuy, d’après la pièce On a besoin d’un fantôme d’Hanuš Hachenburg.

Scénographie et construction décors : Jaime Olivares assisté de Jean-François Frering et Frédérique Hault-Charlier.
Marionnettes : Jaime Olivares (“Eldorado Terezin”) et Léa Haouzi (“On a besoin d’un fantôme”).
Avec les marionnettistes : Marie Hattermann, Célia Constantinecso et Sylvain Juret.
Musique et composition : Gabriel Mattei.
Régie : Morgane Viroli, Émeric Teste.
Images d’archives : Baptiste Cogitore.



Création novembre 2017. En résidence : au Silos (Chaumont), à l’Usinotopie (Villemur-sur-Tarn), au Préo (Oberhausbergen). Coproductions : la Comédie de l’Est (Centre Dramatique National, Colmar), Diopside. Avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, le Conseil Départemental 68, la Ville de Strasbourg, l’Association suisse des Amis du Dr Korczak.



Déjà passés :

À la Comédie de l’Est à Colmar (68)
mardi 7 novembre 2017 à 19h
mercredi 8 novembre à 20h30
jeudi 9 novembre à 19h (rencontre avec l’équipe à l’issue du spectacle)
vendredi 10 novembre à 20h30
Réservations : 03 89 24 31 78


À Hénin-Beaumont (62), collège Gérard Philipe
vendredi 8 décembre à 18h30
à l’occasion de la remise du prix d’Humour de Résistance.
Version poche de la pièce (durée 20 min).
Réservations : Ligue de l’Enseignement – 03 21 24 48 60


Espace 110 d’Illzach (68)
samedi 2 décembre 2017 à 20h00
Réservations : 03 89 52 18 81

Théâtre de Marionnettes de Genève (TMG, Suisse)
 jeudi 11 janvier 2018 à 19h
vendredi 12 janvier à 19h
samedi 13 janvier à 19h
dimanche 14 janvier à 17h
mardi 16 janvier à 20h
mercredi 17 janvier à 19h
jeudi 18 janvier à 19h
vendredi 19 janvier à 19h
samedi 20 janvier à 19h
dimanche 21 janvier à 17h
Réservations : +41 (0)22 807 31 07


Espace K de Strasbourg (67)
mercredi 24 janvier 2018 à 20h30
jeudi 25 janvier à 20h30
vendredi 26 janvier à 20h30
samedi 27 janvier à 20h30
Réservations : 03 88 22 22 03

PréO d’Oberhausbergen (67)
vendredi 23 mars 2018 à 20h (dans le cadre des Giboulées de la Marionnette)
Réservations : 03 88 56 90 39

Au Struthof, ancien camp de concentration, à Natzwiller (67) 
jeudi 23 août 2018, 16h30
vendredi 24 août, 16h30
samedi 25 août, 16h30
dimanche 26 août, 16h30
Sous chapiteau.


A Montigny en Gohelle (62) 
vendredi 7 décembre (scolaire et tout public)

Réservations : 03 88 47 44 67


Les ++

Projections vidéos, ateliers pédagogiques, découvertes des coulisses, lectures-musicales des poèmes concentrationnaires d’Hanuš Hachenburg Le Coeur est un feu, mises en voix de pièces inédites concentrationnaires, témoignages, débats, visites…



Claire Audhuy, auteure et metteure en scène

Spécialiste du théâtre en situations extrêmes, Claire Audhuy a soutenu une thèse de doctorat sur le théâtre dans les camps nazis. Lors de ses recherches universitaires, elle a exhumé 28 manuscrits de pièces concentrationnaires clandestines. Parmi ces œuvres, celle d’un jeune auteur prodigieux et plein d’humour retient son attention. Elle décide de retrouver les anciens camarades de camp d’Hanuš, recueille leur témoignage, assure l’édition de la pièce et anime des ateliers pédagogiques. En février 2016, elle part en tournée théâtrale en République tchèque avec une classe de 36 lycéens qui ont joué la pièce d’Hanuš dans l’ancien ghetto de Terezín. En août 2016, elle part avec Baptiste Cogitore interviewer Zdenek Taussig, survivant de la Shoah et ami d’Hanuš, dans l’optique de réaliser un film documentaire de 52 minutes intitulé Le Fantôme de Theresienstadt (produit par Laurent Dené / Sancho & Cie). Claire Audhuy écrit depuis 2004 des pièces documentaires qu’elle met en scène : La Guerre de Joseph, Les Migrantes, Frères ennemis, Une poignée de terre, et Dieu, les caravanes et les voitures, Pas de chips au paradis


Accéder au dossier de presse Eldorado Terezin.

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